Cet article a vocation à vous aider dans le choix des macérats de bourgeons. Toutes les informations fournies sont issues d’ouvrages spécialisés et de thèses. Elles ne ne dispensent pas de consulter un professionnel de santé animalière et ne constituent en aucun cas une recommandation médicale. Le système cardiovasculaire En quelques mots: Le système cardio vasculaire comprend le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins : artères, veines et capillaires. Le cœur est un organe vital au centre du système circulatoire. Chaque contraction du cœur pousse le sang dans un réseau complexe et très vaste de vaisseaux. Les artères et capillaires fins comme des cheveux assurent la distribution d’oxygène et de nutriments essentiels à tous les tissus et organes du corps. En parallèle, le système veineux permet l’élimination efficace des déchets métaboliques. La régularité et la force des contractions du coeur et un système vasculaire en bon état sont cruciaux pour soutenir les fonctions vitales de votre animal et le maintenir en bonne santé, sachant que le rythme cardiaque varie selon les animaux, leur âge, leur taille et leur état de santé. Chaque contraction cardiaque est déclenchée par un petit courant électrique parcourant le cœur actionné de manière involontaire et automatique soumis à l’influence du système nerveux Lorsque l’animal fait un effort, les besoins en oxygène des muscles augmentent, et le cœur s’adapte en augmentant la fréquence cardiaque. Au repos, les besoins diminuent, et le cœur ralentit grâce à un système complexe de régulation des battements cardiaques. La fréquence cardiaque du chien varie de 70 à 130 battements par minute. Pour les chats, elle est de 100 à 140 battements par minutes contre 30 à 40 battements par minute pour le cheval. Pathologies les plus courantes Tachycardies et palpitations – Insuffisance cardiaque – hypo et hypertension artérielle – Troubles de la circulation sanguine – Troubles de la micro circulation cérébrale Principaux bourgeons: Aubépine – Olivier – Cornouiller Sanguin – Amandier – Lilas – Aulne glutineux- Arbre de Judée Le système respiratoire En quelques mots: La respiration est un processus vital qui permet d’oxygéner le sang. L’air inspiré circule jusqu’aux alvéoles pulmonaires où se produit un échange gazeux essentiel: le sang se décharge du dioxyde de carbone (CO2) et se charge en oxygène. L’oxygène inspiré joue également le rôle de comburant en brûlant les aliments afin de les transformer en nutriments puis en énergie, la fameuse ATP. L’ air, en passant dans le larynx permet de faire bouger les cordes vocales et d’émettre des sons Le mécanisme de la toux et la production de mucus permet à l’organisme de se protéger contre l’intrusion d’organismes étrangers Les animaux sont très sensibles aux affections respiratoires d’origines virale, bactérienne ou parfois du fait de leur morphologie comme des races brachycéphales dont le museau aplati forme un nez très court comme les Bouledogues ou les Persans Pathologies les plus courantes Sinusites – Rinopharyngites – Rinopneumonie – Bronchites – Asthme – Emphysème – Trachéobronchite infectieuse dite Toux du chenil – Rinotrachéite infectieuse féline dite Coriza du chat Principaux bourgeons: Cassis – Noisetier – Viorne lantane – Ronce – Eglantier – Aulne glutineux – Ortie – Plantain – Orme champêtre Le système urinaire En quelques mots: Le système urinaire agit comme une station d’épuration du sang et permet l’évacuation des déchets produits par le fonctionnement des organes. Il est composé des reins dont l’un des rôles essentiels est, à côté de la gestion de la pression artérielle et du volume d’eau dans l’ organisme, la filtration des déchets et la création de l’urine. Les uretères permettent le transport de l’urine vers une poche de stockage: la vessie. L’urètre est un petit canal permettant l’évacuation de l’urine dans le milieu extérieur. Traversée par l’urètre, la prostate pour les mâles joue un rôle dans le contrôle du flux urinaire, les fibres musculaires situées dans la prostate se contractant pour ralentir l’écoulement de l’urine. La filtration opérée par les reins est d’une extrême complexité et passe par de multiples modifications chimiques, sachant que sur 100 litres de filtrat initial, seul 1 litre d’urine sera produit, le reste étant réintégré et réabsorbé dans la circulation sanguine. Les chats sont très sensibles aux infections urinaires ainsi que les jeunes femelles lors de leurs chaleurs ou après un accouchement. L’alimentation sèche à base de croquettes est un facteur d’aggravation. Pathologies les plus courantes: Infections urinaires – Cystites – Difficulté à uriner – Incontinence urinaire – Acide urique – Syndrome urologique félin Principaux bourgeons Bruyère – Cassis – Poirier – Aulne glutineux – Busserole – Frêne – Amandier – Orme champêtre – Genévrier Le système digesif En quelques mots: Le sytème digestif est vaste. Il commence par la gueule qui permet de prédigérer les aliments grâce à leur humidification par des enzymes salivaires, sauf pour le chat dont la salive ne contient pas assez d’amylase pour commencer cette dégradation. Les dents sont importantes pour broyer les aliments . Elles sont pointues chez le chat afin de déchiqueter les proies, plates et cannelées chez nos amis herbivores et mixtes avec canines et molaires pour les chiens par exemple ou l’homme qui sont des omnivores. L’ estomac a pour rôle de brasser les aliments et de commencer la digestion grâce aux sucs gastriques qui vont dissoudre les aliments. Il est primordial chez le chat du fait de la quasi absence d’amylase dans sa salive. De très petite taille chez le cheval, il induit la prise de plusieurs repas par jour. La production d’acide gastrique se fait en continue, ce qui explique de fréquentes pathologies inflammatoires. L’intestin grêle continue ce travail et permet grâce aux enzymes produites par le pancréas et à la bile produite par le foie l’assimilation des nutriments qui vont alors passer dans le sang. Le gros intestin récupère le reste du bol alimentaire via le colon et le rectum, en absorbe une partie puis l’évacue sous forme de déchets fécaux. L’intestin contient la flore intestinale et 80% des cellules du système immunitaire. Le foie est un organe majeur de la digestion car c’est
Une histoire d’eau
A l ‘origine de la Vie L’apparition de l’eau sur Terre reste un mystère. Une des hypothèses est qu’elle provient des profondeurs de la Terre et d’éruptions volcaniques intenses qui ont libéré de grandes quantités de vapeur d’eau qui se sont déversées sur le Terre sous forme de pluies torrentielles, lors de son refroidissement. La seconde hypothèse est extraterrestre, l’eau serait arrivée sur Terre contenue dans les très nombreuses météorites et astéroïdes hydratées qui ont frappées notre planète il y a 100 millions d’années. Avant cela la Terre était une planète sèche. L’eau serait alors d’origine extra terrestre. Quelle que soit l’hypothèse retenue, c’est bien dans les étangs, rivières et océans que les premiers micro organismes vivants et bactéries à l’origine de la vie verront le jour. Notre Terre, les plantes, notre corps sont constitués majoritairement d’eau, elle est une partie de nous, un trait d’union indispensable à notre existence. Le choix d ‘une eau vivante L’eau est le plus simple des solvants capable d’extraire les principes actifs hydrosolubles des plantes. L’usage le plus connu est la tisane ou le thé qui sont des infusions de plantes dans de l’eau frémissante. Elle est également utilisée pour faire des décoctions ou des macérations à froid. Présente dans la plupart des préparations de phytothérapie, que cela soit les élixirs de Fleurs, les teintures mères, les macérats de bourgeons, elle est l’une des clefs de l’extraction mais aussi de la dilution des préparations. Dans la plupart des cas, les laboratoires utilisent de l’eau minérale en bouteille plastique ou au mieux en verre, une eau qui a dormi pendant des mois dans un contenant et les préparations embouteillées à l’avance ne font que rallonger ce temps d’inertie de l’eau. Mais l’eau est mouvement, souplesse, joie, colère, elle traverse des moments de grandes agitations puis de calmes profonds. Elle est la Vie. Elle communique avec la Lune et les astres au gré des marées et avec tous les êtres du règne minéral, végétal et animal. Il n’y a qu’à voir le bonheur que nous avons avec nos animaux à boire de l’eau issue d’un ruisseau bouillonnant pour comprendre l’importance d’utiliser une eau vivante en phytothérapie. Celle que je vous propose vient d’une source du Parc Naturel du Verdon La mémoire de l ‘eau Plus encore, depuis des siècles, de nombreux scientifiques se sont penchés sur la mémoire de l’eau et certaines études dont notamment celles de Jacques Benveniste puis de Luc Montagnier, prix Nobel de médecine sont surprenantes. De manière simplifiée, des brins d’ADN placés dans une eau ont été dilués jusqu’à ce qu’aucune substance active ne soit plus visible puis cette eau, envoyée dans un autre laboratoire, a été mise en contact avec une eau pure et il est apparu que cette nouvelle eau portait en elle le message des brins d’ADN. Cette notion de mémoire de l’eau soulève de nombreuses interrogations car elle expliquerait le fonctionnement de l’homéopathie obtenue suite à de très hautes dilutions au point que les produits proposés ne contiennent plus aucun principe actif mais la mémoire de l’eau. Samuel Hahnemann père de l’homéopathie, avait déjà au 18eme siècle évoqué cette hypothèse en expliquant que l’eau conservait l’empreinte des molécules et des situations qu’elle avait traversée. Décriée par les apothicaires de l’époque, les recherches de Samuel Hahnemann sur l’efficacité de l’homéopathie reste un sujet au combien d’actualité. On ne peut pas entrer une seconde fois dans le même fleuve, car c’est une autre eau qui vient à vous, elle se dissipe et s’amasse de nouveau, elle recherche et abandonne, elle s’approche et s’éloigne. Nous sommes et nous ne sommes pas dans ce fleuve. HERACLITE 500 Ans avant JC
Nos animaux prennent soin de nous
Le bonheur de vivre avec un animal de compagnie Si vous êtes sur ce site, je ne devrais pas avoir trop de mal à vous convaincre…. Pendant longtemps, la relation entre l’homme et l’animal s’est basée sur un rapport de nécessité et d’utilité. Aujourd’hui, nos compagnons font partie intégrante de la famille. Depuis une cinquantaine d’années de nombreuses études aboutissent au même résultat : l’animal de compagnie a un effet positif sur nous. Nous connaissons tous le bonheur de partager des moments de grande complicité avec nos animaux, que ce soit en balade ou lorsque nous arrivons chez nous après une dure journée. Nous pensons souvent « mais c’est incroyable il comprend et ressent tout ». Nous sommes bien loin de soupçonner leur surprenant talent pour nous aider à soigner nos blessures émotionnelles, physiques, mentales et à quel point leur présence préserve notre santé. Les bienfaits sur notre santé Réduction du stress et apaisement : Les animaux sont des anti-stress naturels. En caressant votre animal, votre pression sanguine diminue, et avec elle, le niveau de cortisol (l’hormone du stress), les battements de votre coeur ralentissent. Notre peau contient de petits récepteurs en lien avec notre cerveau et qui vont activer sous l’effet de la caresse l’hormone du bien être et de l’apaisement, la fameuse ocytocine. Tout ceci a un impact sur l’ensemble de notre métabolisme car le stress est le vecteur de bons nombres de pathologies. Renforcement du système immunitaire : Des études scientifiques ont montré que les animaux sont bénéfiques pour notre système immunitaire grâce aux micro organismes qu’ils transportent qui renforcent nos défenses. Il a d’ailleurs était démontré que les enfants vivants en contact direct avec des animaux, à la campagne ou dans des fermes étaient moins souvent sous antibiothérapie que la moyenne. Fin psychologue et créateur de lien social : Excellents confidents, vous permettant de vous exprimer librement sans jugement, on peut tout leur murmurer et ils savent adapter leur comportement à votre état émotionnel. Que ce soit nos enfants ou nos anciens, les animaux permettent également de tisser de nouveaux liens et favorisent les relations sociales mais leurs compétences vont bien au delà. L ‘étendue incroyable de ses pouvoirs guérisseurs Considérés comme de vrais agents de soins, leur action bienfaisante est à l’origine d’une nouvelle discipline, la zoothérapie ou médiation animale. Les animaux dotés de pouvoirs thérapeutiques font leur entrée dans les maisons de retraites, hôpitaux, centre d’éducation pour enfants, tribunaux….. En voici quelques exemples La cinothérapie permet par exemple d’aider les enfants épileptiques grâce à des chiens qui perçoivent un changement d’odeur jusqu’à 15 minutes avant la crise. Le chien gardien prévient l’enfant ainsi que l’entourage par un coup de museau spécifique et se couche contre lui pour l’apaiser le temps de l’arrivée des secours. Ces chiens d’alerte épilepsie sont de précieux alliés pour prévenir les crises. L’équithérapie est un formidable moyen pour rééquilibrer les troubles psychologiques et aide de façon remarquable les personnes victimes de traumatismes mais aussi les autistes ne supportant aucun contact sauf celui du cheval. Cette pratique permis à bon nombre d’enfants d’évoluer favorablement et d’accepter d’être touchés par leurs parents. La ronronthérapie s’intéresse au ronronnement du chat. Emis à une fréquence sonore très basse perçue par des récepteurs sensoriels que nous avons dans les couches profondes de notre peau, il augmente notre taux de sérotonine, l’hormone du bonheur. Le ronronnement est aussi utilisé dans certains cabinets de kinésithérapeutes pour favoriser la cicatrisation osseuse car notre ami le chat, à fracture égale, se rétablit trois fois plus vite que tout autre animal grâce à son ronronnement qu’il utilise comme un véritable soin vibratoire. « Tant qu’on a pas aimé un animal, une partie de notre Âme reste endormie » Anatole FRANCE
L ‘Animal Médecin
L ‘automédication chez les animaux À l’état sauvage, les animaux sont bien obligés de tester des plantes pour se soigner. Précédent l’homme sur Terre, ils n’ont pas eu besoin de l’intervention humaine pour soigner leurs blessures. Ils savent se débrouiller et leur savoir est impressionnant! Les animaux n’agissent pas par hasard. Ils connaissent les vertus thérapeutiques des herbes, des écorces, des mousses et autres graines et les parents transmettent ce savoir à leurs enfants. On peut donc parler d’une véritable culture issue de l’expérience de plusieurs générations d’animaux chasseurs mais aussi cueilleurs. Ce comportement se retrouve également chez nos compagnons de route. Nous avons tous à l’esprit notre chien, chat ou cheval avalant certaines herbes pour se purger ou se roulant dans une terre argileuse pour assainir son pelage. Des exemples époustouflants La nature est une grande pharmacie à ciel ouvert, les animaux savent s’en servir. Ainsi, les oiseaux ont une connaissance très pointues des plantes antiparasitaires, antivirales ou anti bactériennes et savent choisir telles plante ou telle autre selon la situation donnée afin de préserver la santé de leurs oisillons. Les éléphants connaissent plus de 100 plantes différentes utilisées pour les maux gastriques mais aussi pour les problèmes de peau ou pour faciliter l’accouchement des femelles. Les ours ont beaucoup à nous apprendre sur l’argile, les champignons qu’ils utilisent quand leur système digestif est infesté par de nombreuses espèces de vers parasites. Les gorilles, nos plus proches parents, consomment quand à eux plusieurs dizaines de plantes donc la graine de paradis qui permet de lutter contre des désordres inflammatoires à l’origine d’une forme de maladie cardiaque, la cardiomyopathie. Des pratiques d’automédications très fines qui interpellent les scientifiques Qu’ont-ils à nous apprendre En matière de santé, les animaux ont beaucoup à apprendre aux humains. Cette automédication animale nous fait descendre de notre piédestal et cela ne nous fait pas de mal…. L’animal médecin témoigne de son intelligence et de sa capacité d’adaptation. Il est fort probable que les premiers Hommes aient observé les animaux faire usage de certaines plantes afin de s’assurer de leur absence de toxicité avant toute utilisation. Et lorsque les scientifiques s’intéressent aux peuples nomades vivants avec des animaux comme par exemple les Cornacs cohabitants avec leurs éléphants, ils remarquent qu’il y a une collaboration naturelle époustouflante entre l’humain et l’animal par l’usage de mêmes plantes médicinales locales. Ce phénomène a d’ailleurs permis, d’en apprendre plus sur nombre de plantes médicinales dont nous utilisons aujourd’hui les bienfaits pour notre propre santé. La zoopharmacognosie visant à étudier l’automédication animale est une discipline scientifique au cœur de bien des interrogations et des surprises sur le savoir phytothérapeutique des animaux
Le miel d ‘abeilles heureuses
Une apiculture Douce Il aurait été inconcevable pour moi de vous proposer des préparations avec du miel d’abeilles exploitées et maltraitées. Vieux de plusieurs millions d’années, ce petit peuple de travailleuses est essentiel à l’homme et mérite toute notre reconnaissance et notre respect. Le miel que je vous propose respecte le cahier des charges de l’apiculture douce, une pratique qui vise à protéger les abeilles et garantir leur bien être et leur habitat. Je vous invite vraiment à parcourir ces quelques lignes car la souffrance silencieuse des abeilles est inacceptable. Nous avons la responsabilité de les protéger et de les préserver. Des abeilles libres Les ruches du miel utilisé dans mes préparations sont situées en plein cœur du Parc d’Armorique, dans un milieu sauvage et préservé où les abeilles sont libres de butiner une multitude de plantes sauvages mellifères riches en biodiversité, ce qui contribuent à leur bonne santé. Les ruches sont fixes, situées dans un lieu tranquille et serein, et ne sont pas soumises à une transhumance saisonnière dans des champs de monoculture intensive. Le transport sur de longs trajets, le changement d’environnement et la dépendance à une seule source de nectar affaiblissent et stressent les abeilles qui, très sensibles à leur milieu de vie, se retrouvent désorientées et fragilisées. Des reines respectées Les reines ne sont pas inséminées artificiellement avec de la semence de bourdons mâles, ce qui génère de la souffrance animale. La jeune reine est libre de ses amours et s’accouple avec les mâles qu’elle choisit avant de pondre naturellement. Les reines n’ont pas les ailes coupées pour les retenir prisonnières de la ruche et sont libres de partir en pleine nature quitte à ce que l’essaim les suivent. Les reines âgées qui ne sont plus productives au bout de deux ans ont droit à une retraite bien méritée. Leur durée de vie est en moyenne de cinq ans mais dans les productions intensives, les apiculteurs les tuent dès qu’elles ne pondent plus et réintroduise une jeune reine. Un immense merci à Nina, apicultrice passionnée et respectueuse et à ses chères Zaza
De la sorcellerie à l’herboristerie
La chasse aux sorcières En osmose totale avec la Nature, libres de toute religion, grandes connaisseuses de plantes médicinales, les « sorcières » ont longtemps vécu en paix, en totale harmonie avec les éléments. Mais connaître les propriétés médicinales ancestrales des plantes signifiait posséder un pouvoir inaccessible au commun des mortels, un savoir empirique mystérieux souvent associé à des croyances païennes, un pouvoir en concurrence directe avec la religion. Alors que dans d’autres continents, les sorciers ou “chamans” sont reconnus, en France et dans le reste de l’Europe, la religion chrétienne s’acharnera avec violence et constance pendant près de deux siècles et pas moins de 80.000 procès à les éradiquer au même titre que les chats noirs ou les corbeaux. La clandestinité Ces femmes vont alors entrer dans la clandestinité et continuer d’utiliser discrètement leurs connaissances des plantes et de la nature pour soigner, car là est leur vocation. Malgré les obstacles et les risques de finir brûler vives, elles vont choisir de défier les normes sociales, les contraintes imposées par leur époque, les menaces des monastères qui veulent détenir le monopole de l’usage des plantes. Grâce à ces résistantes, la transmission des vertus des plantes continuera, entre femmes, souvent dans le secret des alcôves, perpétuant ainsi un savoir ancestral. Le renouveau Heureusement la Renaissance marquera le début des connaissances scientifiques. Des études sur les plantes et leurs bienfaits sur le corps humain sont menées, la sorcellerie est peu à peu reconsidérée, la pratique de l’herboristerie sort progressivement de l’ombre. Du Moyen Âge à l’ère actuelle, il aura fallu plusieurs siècles pour démystifier l’utilisation des plantes à des fins thérapeutiques en dehors de tout cadre religieux et reconnaître que la plupart des sorcières étaient, au final des herboristes ! Aussi longtemps que nous aurons des plantes qui poussent, nous pourrons pratiquer l’herboristerie et remercier nos aïeules pour leur courage et opiniâtreté. Les plantes constituent un patrimoine universel commun et les herboristes d’inlassables combattants, passeurs de savoirs. La vigilance Mise sous le feu des lumières par le nouvel engouement qu’elle suscite, l’herboristerie actuelle se structure et s’organise mais les enjeux financiers qui se dessinent amènent de nouveaux dangers tels que la biopiraterie qui fait référence à la privatisation du vivant et des savoirs traditionnels sur la biodiversité, notamment par le biais de brevets. Les biopirates sont des grands groupes qui s’approprient des plantes ainsi que les connaissances et savoir-faire à travers la propriété intellectuelle notamment auprès de communautés rurales et autochtones les privant du droit même de commercialiser leurs préparations. Les fédérations professionnelles se battent également pour que les personnes formées à l’herboristerie puissent conseiller sur les propriétés thérapeutiques des plantes et faire évoluer le monopole pharmaceutique. Autrement dit, comment sécuriser l’usage des plantes médicinales pour le consommateur sans pérenniser pour autant une situation de monopole pharmaceutique qui pourrait amener des herboristes passionnés à entrer de nouveau dans une situation de semi-clandestinité Le temps d’un sourire…… J’ai mal au dos ……. Les premiers Hommes : « Les animaux mangent cette plante essaie la …. » 3000 ans avant J.-C : « Mange cette plante, cela ira mieux » L’An 1500 : « Cette plante est issue de pratiques de sorcellerie, c’est l’œuvre du diable » L’An 1950 : « Laisse cette potion de grand-mère et prends un comprimé de synthèse» L’An 2000 : « Les médicaments ont des effets secondaires, tiens essaie cette plante…..»